Boulogne-Billancourt. Logements et commerce
Avec HENNING LARSEN
Dans une période où les villes croissent toujours plus vite et plus loin, où toujours plus d’individus partagent toujours moins de mètres carrés, nous ne pouvons plus faire l’économie d’intégrer la nature à notre approche d’un nouveau développement urbain. C’est fort de cette conviction qu’est
conçue la Vallée Verte: réunir nature et habitants dans la ville.
Le concept de la Vallée Verte consiste en une superposition de terrasses au sein d’un parc planté. La silhouette du bâtiment vient donc s’implanter dans le paysage telle une colline verdoyante ouverte sur la Seine. Un jardin vertical, qui s’écoule jusqu’au sol et se connecte par deux trames vertes, comme de véritables vallons végétaux, aux bâtiments
voisins.
En cohérence avec l’inspiration du projet, les balcons généreux et les toitures jardins viennent comme des fondamentaux du design de ce bâtiment, ils sont sa raison d’être. Grâce aux plantations sur chacun des balcons les appartements bénéficient d’un premier plan verdoyant vers l’horizon paysager existant. Ce design crée un véritable trait d’union entre espaces extérieurs et espaces intérieurs, donnant un rapport privilégié entre espaces habités et espaces naturels.
Le design biophilique est une réponse humaine au besoin des individus à se reconnecter à la nature. Son objectif est de rétablir le contact à la nature dans l’environnement construit grâce à l’ouverture de vues et au retour de la nature dans nos environnements. “Être exposé aux espaces
verts réduit le stress chronique au cours de la vie adulte en environnement urbain et limite les symptômes d’état dépressif.”
Sur une base volumétrique simple les façades viennent donner son identité au projet de la Vallée Verte. Elles valorisent du gabarit et portent les qualités d’usage des volumes. Un travail précis de la matérialité des façades vient accompagner celui imaginé pour les espaces extérieurs, il permet de concilier une certaine densité de construction avec un véritable sentiment d’intimité et d’appropriation. La volumétrie ayant été imaginée comme une superposition d’espaces de vies, les reculs qu’ils soient
horizontaux ou verticaux sont au service des usages et en naissent des juex d’ombres et de lumières innées animant un peu plus les espaces.
En montant dans les étages, l’épaisseur des volumes diminue lentement, pour laisser la lumière descendre jusqu’au sol, et pour dégager un maximum de volumes et de ciel aux terrasses.
Le matériau de la façade vibrant permettra un jeu de lumière venant animer les volumes pour créer des ambiances différentes tout au long de la journée. Le bâtiment deviendra un écosystème lumineux, vivant et variant au fur et à mesure des heures de la journée, des saisons et du climat. Les tons et les formes des façades seront donc très variés, enrichissent l’environnement des futurs habitants et de leurs voisins.